"Sur la surinformation, les gens sont schizophrènes"

Date :

7/11/2023

Type :

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‍A partir du 26 juillet, les Jeux Olympiques occuperont l'espace médiatique, les conversations numériques et probablement les échanges autour des machines à café.

‍On a interrogé Cyrille Frank sur les moyens de contourner cette surinformation ponctuelle.

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‍Est-il possible de parler d’autres choses que des JO pendant les JO ?‍

Cyrille Frank : Oui et heureusement ! Les stratégies disponibles ne sont pas très nombreuses mais cela reste possible parce que les gens sont “schizophrènes”. Quand un sujet monopolise l’information et les discussions, on a tous tendance à dire “il y en a marre” mais on a, pour la plupart, le besoin social de se tenir au courant ne serait-ce que pour discuter avec les collègues pendant la pause.

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"Les JO sont une manière collective de se mettre la tête dans le sable."

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Quelles stratégies adopter ?

C.F. : Choisir le contre-pied total est souvent à double tranchant. D’un côté, c’est prendre le risque de se couper de vos cibles. De l’autre, c’est l’opportunité de créer un territoire nouveau à l’image de M6. À la fin des années 80, la chaîne n'avait pas les moyens de rivaliser sur le créneau du film du dimanche soir. Elle a donc innové en imaginant l'émission Capital, avec le succès que l’on connaît. À mon sens, il est moins risqué de miser sur le fameux “pas de côté” régulièrement utilisé par les médias pendant un événement comme les JO.

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Pour une marque, le pas de côté est donc le moyen le plus sûr pour émerger dans le flot de communication en lien avec les JO ?

C.F. : Les JO sont une manière collective de se mettre la tête dans le sable. Pendant trois semaines, on parle beaucoup moins des sujets qui fâchent comme la guerre, le réchauffement climatique ou les élections. C’est un moment de respiration attendu, nécessaire pour beaucoup de personnes. Il faut donc se demander ce qui intéresse les gens qui ont besoin de ces “autres” informations. Une fois ces infos définies, on travaille les formats, les angles et la tonalité… Comme toujours, la clé c’est de connaître son public, ses attentes, ses besoins. Un réseau de librairies pourrait, par exemple, surfer sur la vague des JO et proposer des livres sur le sport, faire le lien avec des œuvres de philosophes, etc.

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"Sur la surinformation, les gens sont schizophrènes"

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7/11/2023

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